Il pleut.
Les gouttes pétillent sur ton visages, elles t’éclaboussent de ces larmes qu’on voudrait voir venir de Dieu et qui ne sont que des molécules qui s’amusent entre ciel et terre. On dirait qu’elles rient, tu sais, qu’elles rient de nos défaites et de nos chagrins, comme on rirait d’un chaton espiègle.
Et tu ris, toi aussi, tu ris en me regardant, comme si c’était moi le chaton, que c’était moi que la pluie fêtait. Et elle pétille, je te jure, elle pétille dans ton sourire, dans les cheveux qui te tombent devant les yeux, que tu rejettes en arrière et des gouttes échappées de tes mains s’envolent, brillent, brillent encore et achèvent leur rêve sur mes lèvres, comme pour dire va y, souris, va y, sois heureuse !
Et alors moi je ris, je ris aussi, parce que je ne peux rien faire d’autre, parce que tu es là avec moi et que c’est merveilleux, parce que la pluie tombe et que la vie est belle.