Il y avait la mer et encore la mer
Sur la verte planète ne dort que l’absence
Dans les joyeux abers
Le sable se retient à la seule présence
De l’ombreuse falaise
Il y avait l’amer et encore l’amer
La vie se retenait aux seules purulences
De sa bouche, le fer
Des mots s’est retourné contre ma peau non-sens
Vêtement du malaise
Il y avait la Mère et encore la Mère
Et son regard figé en liquide terreur
Dans mes nuits ventre à terre
Le drap me recouvrait comme on couvre une erreur
Je ne sens plus mon cœur
Il y avait la mer
Et encore l’amer.
Et les abers si calmes aux cailloux labyrinthes.
Et j’attendais le vent qui n’est jamais venu.
Entends-tu
Dans les joncs les dernières malices
Des rayons du soleil ? j’ai une envie d’absinthe
Et de vert et de noir, fuligineux silice
Fondre dans l’immobile
Fondre et devenir terre.
Il y avait l’ailleurs ouvert comme une tombe
Ah oui, tu vois un oeil au fond des catacombes
Et si ce n’est le tien, ce sera donc ton frère
Il y avait la mer, il y avait l’Amer, il y avait la Mère...