Je roule, tu roules, nous roulons...
Passant trop vite pour aimer
Certains s’aveuglent sur un horizon
D’une patience dont ils ne savent s’armer
Vous rouliez, ils roulaient...
Sur des saisons en nids de poules
Sur le rythme des ondes de blé
Les jours se couchaient et se relevaient
Marche arrière, marche avant
Une vitesse derrière pour plusieurs devant
Les autoroutes de nos destins à péage
Effleurent ces anciens paysages
Je tracte le poids mort
D’une nostalgie étrangère
Cherchant la sortie éphémère
D’un bonheur qui s’endort
Couper le contact de chevaux excités
Pour ouvrir les poumons de mon âme
A une Terre si pleine de vérités
... Si pleine d’une vie sans larmes
... Demain je prends mon vélo !