Voici venir l’hiver tueur de pauvres gens !
Voici venir l’hiver dans son manteau de glace
Comme un roi qui s’avance en grondant place, place !
Ecrivait Richepin voila bientôt cent ans
Dans sa Chanson des Gueux, recueil mis au ban,
Où pauvres en guenilles, les derniers de la classe
D’une France misérable mouraient déjà hélas
Par les froids sibériens tels ceux de notre temps,
Habitants des trottoirs de nos riches cités,
De squats ou bien encore de sordides meublés.
Merci Monsieur Richepin ! Votre ode à la misère
Qui connut la censure n’était pas imposture
Car il reste bien trop de Damnés de la Terre
Pour qui la vie souvent n’est que longue torture !
Novembre 2007