Notre repère
C’est dans ce monde fou que je bâtis pour nous
Un repère discret au pied d’une colline
Pour vivre simplement pour y prendre racine
Comme cette pivoine et ces gueules de loup
Sur ce petit lopin de ma terre promise
Je ne veux pas un temple je ne veux pas d’église
Où l’on croise le diable à côté du bon dieu
Je prends la liberté de bien choisir mon jeu
Les péchés capitaux les peines les prières
Et toutes les misères seront mises à l’écart
L’autel en bois de rose un bijou du repère
Sera l’autel d’amour à l’abri des regards
Je veux t’offrir bien plus qu’une simple croyance
Bien plus qu’une prière à réciter par cœur
Je t’offre un chant d’oiseau suivi d’un long silence
Une pierre de lune et ce bouquet de fleurs
Je nous veux tous les deux enlacés comme lierre
Attisant les braises d’un feu de la Saint Jean
Nous aimerons la nuit sur l’autel du repère
Dès le matin venu juste à l’orée du temps
Par petit vent frisquet nous boirons la rosée
Et nous marcherons nus nous tenant par la main
C’est l’aube de l’amour nous l’avons inventée
Sur ma terre promise il fait beau ce matin
Dans notre galaxie tournant par habitude
Nous tournons avec elle inexorablement
Là nous avons choisi de vivre en solitude
Enlacés tous les deux à la barbe du temps
Le vent de la colline improvise ce chant
Il murmure pour nous lors d’une messe basse
Des mots qui sont d’amour et qui laissent leurs traces
Entre ces quelques braises d’un feu de la Saint Jean