Groix peut pleurer, sacré Tonnerre.
son vieux pirate un peu bourru,
frère de la côte, marin poète,
le grand Michel, a disparu.
De Macao à La Barbade,
Iles lointaines et caboulots,
par ses refrains et ses audaces
chantait la vie des matelots.
Le vent est bon, sacré Tonnerre.
comme tu savais saisir l’instant,
et par l’esprit de la bourlingue,
tu écumais tes océans.
Tu es parti, sacré Tonnerre.
en nous laissant un beau sillage,
T’es parti pour le grand voyage,
celui dont on ne r’vient jamais.
Mais t’as laissé, sacré Tonnerre,
une bordée d’rimes au fond des cœurs.
le p’tit garcon ou bien Talberg,
le gabier noir ont nos faveurs.
Nous n’t’oublierons, sacré Tonnerre,
et nous boirons à l’amitié.
nous viderons, face à la mer
un quart de rhum à ta santé.