Je viens chercher l’amour à tes crêtes d’écume
Au sel de tes embruns que la tempête enlève
Au maelström des lendemains noyés de brume
Aux langueurs qui s’échouent et meurent sur ta grève
Je viens chercher le sang à tes cris de douleur
Cet élixir puissant dont mon âme raffole
A ce chaud vermillon qu’engendre ta pâleur
Aux scarifications de ta mystique folle
Je viens chercher la nuit à tes obscurités
Aux mains aveugles explorant ton épiderme
Aux mensonges que tu nommes sincérité
Aux paradis artificiels où tu t’enfermes
Je viens chercher le temps à nos joutes fécondes
A nos atermoiements, aux rendez-vous donnés
A la tiédeur des draps égrenant les secondes
Aux transparences de tes regards étonnés
Je viens chercher le vent en guise de réponse
A ces vaines questions qui coulent comme sable
Aux dunes de nos vies où chaque pas s’enfonce
A cet attachement dont tu es incapable