Une vie qui s’enfuit sur un chemin de nuit
Veille à la lueur amoureuse d’une étoile
Elle la suit, la poursuit, chasse les eaux de pluie
Qui menacent d’effacer le rêve de la toile.
Les ans légitimés, l’incertitude au cœur
Sont causes tout à coup de sentiments amers
Les amours enlisées dans la vase des heures
Sont comme des bateaux rejetés par la mer.
Quand l’étoile se noie dans les brumes tenaces,
Le vent du souvenir se lève et les enlace ;
Une larme à la lune, étincelle d’amour,
Brille inutilement dans la nuit de velours.
L’ombre des grands arbres se couche dans le noir ;
Sous le vent de mémoire qui souffle sur les rêves,
La lueur chancelle, ferme l’angle à l’espoir ;
Mais une musique timidement s’élève,
Un souffle caressant, ennemi de la pluie,
Enveloppe la nuit d’une main de douceur.
Mélopée du bonheur qui enfle à l’infini,
Un soupir sur la peau, deux notes dans un cœur,
Chant à l’aube des temps en flammes de désir,
Fait lever le grain que l’on croyait perdu,
En récolte l’épi et bâtit un empire,
Sur lequel le bonheur toujours sera tendu,
Et fera comme une arche, reliant nos deux cœurs,
Un pays où les nuits sont des jours, confondus.
Une vie qui s’enfuit sur un chemin de pleurs
Deux cœurs qui s’évadent vers l’amour absolu.
Plumes_soeurs
Avril 2004