Attends tu que je lève mon verre pour toi ?
Je regarde, las, ta verte et douce liqueur,
Et me demande... Comment viendra-t-elle à moi ?
Si belle, si froide, pour m’arracher le cœur...
Ton sombre baiser me rappelle qu’il est tard,
Trop tard pour compter mes regrets du temps passé...
Et déjà, je la sens, m’apparaissant sans fard,
M’enlacer de toute sa pleine volupté.
Son parfum est celui des fleurs abandonnées,
Son visage n’est que cendres et amours mêlés,
Mais son dessein n’est point celui d’une muse.
Ta magie s’empare de moi, me laisse engourdi,
Et elle, ouvrant les bras, m’étreint, d’un air ravi.
Voilà, ton office est fait, belle Aethuse !