Le plomb de l’automne a fondu d’un sourire
En un ciel desserti ;
L’ignorante nature se fendit en soupirs,
Tenant le ciel pour gris.
Tu repoussais l’hiver,
Vierge certitude en l’éternel été,
Brûlant solitude à nos cendres d’hier ;
Tu étais, je naissais.
Tu vins et je naquis ;
Au désert désuni des dunes de mon cœur,
Tu ouvris l’oasis,
Source-souvenir où buvait le bonheur.
Epouse de mes soirs, fiancée de mémoire,
Dont les mots me demeurent,
Pour oublier ton cri faudra t’il que je meure,
Et que neige, et que neige, en nos âmes-miroirs ?
Septembre 2006