J’étais seul en la ville où gisait notre amour.
La pluie lavait mes joues, économie de larmes.
Sur le ventre festif de la cité bruyante,
Chaque pavé portait l’empreinte de tes pas.
Matin de nos émois, midi de notre cœur
Soir de notre soif, inextinguible hélas,
Aux fontaines fermées des yeux qui se détournent...
Chaque soupir du vent, ton parfum pour jamais.
Oh l’attente étonnée de qui ne viendra pas,
De qui s’en est allé fuyant à tire- d’aile
Effrayé par le temps et la suie du tunnel !
Chaque instant de la vie est poussière de nous....
Et leur nuage vole par-dessus les toits
Que l’aube aventureuse vient caresser parfois
Lorsque le soleil brille au miroir d’un sourire.
Chaque rire de toi était un chant de nous.
Je suis seul dans la ville : ici gît notre amour
Et mon amie la pluie lave mes joues de toi.
Août 2006