Me parlez plus d’amour sauf à ce que je rie
Me souvenant de vous et vos tendres ris,
De vos mots éternels que le temps a repris,
De l’infini de nous contourné de mépris.
Me parlez plus tendresse ou alors je m’écris
Un poème de fesse au manteau de la nuit,
D’une plume trempée dans le sang de nos heures
Sur la page linceul ou s’allonge mon cœur.
Me parlez plus de nous au risque que je crie
A la Lune engrossée des poètes épris
Que ses bâtards sont laids, que ses bâtards sont gris,
Et qu’un souffle suffit à les mettre au tapis.
Ne me parlez plus d’elle, envolé le bonheur,
Parti à tire-d’aile papillonner ailleurs
Là où la Lune ment dans sa fausse chaleur ...
Ne parlez plus d’elle ... se pourrait que je pleure.
Septembre 2006