Au silence du bleu qui habitait son âme,
Voici l’homme rêvant. Et marine rumeur
De ceux qui, fous perdus dans la foule océane,
Ont coulé corps et âmes, fait tempête en son cœur.
Au silence de Dieu qui lui disait « amour »,
Voici l’homme écumant. Et l’embrun de ses pleurs,
En d’orage lueurs, se meurt au creux du jour
Que la mer à roulés sur la plage du cœur.
Au silence de pluie décimé par les larmes,
Voici l’homme ce soir. Il est debout et noir,
Son ombre seule est grande et la nuit la désarme.
Au silence de Toi, il me va bien falloir
Enterrer sur la grève les rêves échoués
Qu’un jour un dieu malin sur ma chair a semés.
Août 2006