Les jours de mon ciel bleu se couchent doucement
Derrière les grands pins à l’Occident des serres
Et mes temps de douceur et mes temps de lumière
S’approchent tendrement de l’aube du néant.
Veillées évanouies, beignets du Jour de l’An,
Oranges de Noël que me donnait ma mère,
Où êtes vous partis, et dans quelle clairière
Repoussera le houx de mes jeunes printemps ?
Parfois, au creux des nuits, il me semble surprendre
Les échos de ce temps qui dorment dans les cendres
Des foyers où brûlait le charbon d’autrefois.
Mais hélas, ce n’est plus que le vent qui se traîne
Dans le noir de l’hiver, dans la bise et le froid,
Tandis que des tics-tacs au carillon s’égrènent...