LES MOTS ENVOLES DU POETE
L e poète pleure car ses compagnons, il présume,
Noyés dans son esprit, ont fuit l’encre et la plume,
Impies, traîtres, roulant sur ce désert insoumis,
Partis où ? il ne le sait ! mais ont quitté sa vie.
Le poète pleure dans les méandres de son âme,
lui qui leur a tout donné, sans jamais défaillir,
Ses amis de toujours, aujourd’hui le condamnent,
Plongés dans leur néant, quand vont ils revenir ?
Il les cherche mais en vain, le silence règne en maître,
Il respire profondément, il est désemparé,
Dans sa triste solitude un espoir vient de naître,
Car il ne peut admettre, qu’ils l’aient abandonné.
Quand il parle au silence, de sa grande solitude,
Perdu, déconcerté, sans honte il se confie,
Ils reviendront je sais, j’en ai la certitude,
Je ferais tout pour qu’ils ne tombent dans l’oubli.
Sur sa feuille qui n’a d’égal ? que son teint blême,
Cherche à noyer l’ennui, en griffonnant des mots,
Des mots encore des mots, rejetant l’anathème,
Qui les condamnait tous, accusés d’un complot.
Contre vents et marées, pour eux il combattra ,
En poète accompli, sans attendre il fera face,
Son amour pour les mots, est subtil mais tenace,
Dans un dernier effort, il les rassemblera.
les mystères de la vie, hantent son imaginaire,
Egarés dans leur monde, ils reviendront sous peu
soumettant ses écrits, dans son triste repaire
Contre vents et marées, il se battra pour eux
Il les prend les cajole, poussé par son ivresse,
L’amour pour les mots, l’ayant toujours habité,
Concocte quelques vers, avec amour et prouesse,
Pour réussir en son âme, un poème sublimé.
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CLAUDEM
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