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Les vieux
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Les vieux 5 décembre 2009, Maya IP:befc78306e062b67
Ma chère Ristretto,
j’ai naturellement pensé à Brel en lisant ton titre... mais ton texte est bien à la hauteur de ce poète merveilleux. Ton regard est extrêmement sensible, très beau, très juste. C’est bien de dire cette période de l’existence. On tend tant dans notre société à la mettre de côté, comme si elle allait nous échapper... Et ces "vieux" ont bien besoin de nous. Merci Ris.
Les vieux 13 décembre 2009, ristretto IP:67705735bd78d9ad
bonjour Maya
on tente de ne pas voir ce qui nous poursuit et nous rattrapera ..
Brel ( et je complémente ma réponse faite à Paisansage ) a accompagné mon novembre mais étrangement la chanson qui me revenait était Le plat pays ...
merci Maya
Les vieux 25 novembre 2009, Paisansage IP:fdbd451f389a80d3
"Je crois que la vieillesse arrive par les yeux, et qu’on vieillit plus vite à voir toujours des vieux !"
[Victor Hugo] ( Dit par Casilda dans Ruy Blas )
N’aurais-tu pas fait un clin d’oeil à Jacques Brel ?
Les vieux by Jacques Brel
" Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
Même riches ils sont pauvres, ils n’ont plus d’illusions et n’ont qu’un cœur pour deux
Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d’antan
Que l’on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
Est-ce d’avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d’hier
Et d’avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières ?
Et s’ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends ?
Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s’ensommeillent, leurs pianos sont fermés
Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde est trop petit
Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
Et s’ils sortent encore bras dessus, bras dessous, tout habillés de raide
C’est pour suivre au soleil l’enterrement d’un plus vieux, l’enterrement d’une plus laide
Et le temps d’un sanglot, oublier toute une heure la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend
Les vieux ne meurent pas, ils s’endorment un jour et dorment trop longtemps
Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
Et l’autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
Cela n’importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
Traverser le présent en s’excusant déjà de n’être pas plus loin
Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d’argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t’attends
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend."
Poétiquement,
Paisansage
Les vieux 13 décembre 2009, ristretto IP:67705735bd78d9ad
bonjour paisansage
Brel .. en écrivant je n’avais pas conscience vraiment de cette référence, mais il est tellement présent sans qu’on y pense !
vieillir ne fait pas peur si on est deux ..peut être ?
merci de ton commentaire et d’avoir publié ce si beau texte de Brel ...à lire et relire
amitiés