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Un vieil ambassadeur
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Un vieil ambassadeur 3 février 2010, papabul IP:59d9780dc1e0ac79
Encore une leçon d’observation, cher Professeur
Et nous attendons une version lisible du poème ’originel’, en voilà un beau défi pour un fin obervateur et qui n’a peur de rien
bien amicalement
frédéric
Un vieil ambassadeur 4 février 2010, JCJugan IP:fc69bbf9cadd6e74
Re Fred ! La Séquence de Sainte Eulalie existe bien en traduction lisible pour les Modernes que nous sommes, mais, au delà du symbole que représente ce texte, je ne pense pas qu’elle puisse intéresser le lecteur ; pour info je te la joins, originale et traduction vers par vers... Bon courage !JC
La Séquence comporte vingt-neuf vers :
Texte en roman Adaptation française
Buona pulcella fut Eulalia. Bonne pucelle fut Eulalie.
Bel auret corps bellezour anima. Beau avait le corps, belle l’âme.
Voldrent la ueintre li d[õ] inimi. Voulurent la vaincre les ennemis de Dieu,
Voldrent la faire diaule seruir. Voulurent la faire diable servir.
Elle nont eskoltet les mals conselliers. Elle, n’écoute pas les mauvais conseillers :
Quelle d[õ] raneiet chi maent sus en ciel. « Qu’elle renie Dieu qui demeure au ciel ! »
Ne por or ned argent ne paramenz. Ni pour or, ni argent ni parure,
Por manatce regiel ne preiement. Pour menace royale ni prière :
Niule cose non la pouret omq[ue] pleier. Nulle chose ne la put jamais plier
La polle sempre n[on] amast lo d[õ] menestier. À ce la fille toujours n’aimât le ministère de Dieu.
E por[ ]o fut p[re]sentede maximiien. Et pour cela fut présentée à Maximien,
Chi rex eret a cels dis soure pagiens. Qui était en ces jours roi sur les païens.
Il[ ]li enortet dont lei nonq[ue] chielt. Il l’exhorte, ce dont ne lui chaut,
Qued elle fuiet lo nom xp[ist]iien. À ce qu’elle fuie le nom de chrétien.
Ellent adunet lo suon element Qu’elle réunit son élément [sa force],
Melz sostendreiet les empedementz. Mieux soutiendrait les chaînes
Quelle p[er]desse sa uirginitet. Qu’elle perdît sa virginité.
Por[ ]os suret morte a grand honestet. Pour cela fut morte en grande honnêteté.
Enz enl fou la getterent com arde tost. En le feu la jetèrent, pour que brûle tôt :
Elle colpes n[on] auret por[ ]o nos coist. Elle, coulpe n’avait : pour cela ne cuit pas.
A[ ]czo nos uoldret concreidre li rex pagiens. Mais cela ne voulut pas croire le roi païen.
Ad une spede li roueret toilir lo chief. Avec une épée il ordonna lui ôter le chef :
La domnizelle celle kose n[on] contredist. La demoiselle cette chose ne contredit pas,
Volt lo seule lazsier si ruouet krist. Veut le siècle laisser, si l’ordonne Christ.
In figure de colomb uolat a ciel. En figure de colombe, vole au ciel.
Tuit oram que por[ ]nos degnet preier. Tous implorons que pour nous daigne prier,
Qued auuisset de nos xr[istu]s mercit Qu’ait de nous Christ merci
Post la mort & a[ ]lui nos laist uenir. Après la mort, et qu’à lui nous laisse venir,
Par souue clementia. Par sa clémence.
Un vieil ambassadeur 1er février 2010, ristretto IP:d62543d241178709
un plaisir à lire
et puis surtout à relire après avoir fait tourner internet pour apprendre ... Ste Eulalie et ce cantilène !
le viel observateur nous apprend toujours quelque chose !
merci JC
Un vieil ambassadeur 1er février 2010, JCJugan IP:8d23fd294d147b33
Et oui, Santa Eulalia, une martyre ibérique à laquelle notre poète inconnu a redonné une certaine notoriété...
Entre parenthèses, je possède le poème dans sa version originale mais c’est vraiment impossible à déchiffer, et pourtant ça n’est pas en latin... Heureux de t’avoir fait découvrir l’un et l’autre. Bonne soirée ! JC
Un vieil ambassadeur 31 janvier 2010, Guido Alaimo IP:857df6fe7922f46b
Hello l’ami JC, je dois avoir la berlue car il me semble que tu avais jadis déposé un poème semblable sur ce thème ... C’est mon imagination qui doit me jouer des tours !
Hommage réussi à l’inconnu qui nous a légué la langue d’oil en passant par les Chrétien de Troyes et autres poètes de ces temps anciens ...
Amicalement.
Un vieil ambassadeur 31 janvier 2010, JCJugan IP:8d23fd294d147b33
Salut Guy ! Non, tu n’as pas la berlue, ce poème je l’ai écrit voilà environ un an, puis je l’ai repris (comme je fais souvent pour les textes anciens et un peu maladroits) et le revoilà ! C’est marrant, car tu me parles de Chrétien de Troyes que j’ai essayé en vain d’inclure ici sans y parvenir pour cause de rime, du moins en poésie classique.
A part deux rimes pas très riches, je pense que cette fois le but est atteint... Merci et bonne soirée. JC