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Adieu Papabul
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Adieu Papabul 21 février 2010, Babou* IP:b0bc0f19b70e42ab
Mon ami,
Je sais que ma lettre restera sans réponse, comme ces bouteilles que l’on jette à la mer. Je n’ai pas eu le temps de répondre à ton dernier mail, dire que c’est toi qui t’inquiétais de ma fièvre persistante… et c’est toi qui me quittes.
Tu m’as donné la force bien souvent d’avancer, de ne pas baisser les bras et tes précieux conseils mis en pratique m’ont permis de signer mon contrat de travail….
Alors te dire que je te dois beaucoup est un moindre mot…
Tu m’as aidé aussi à affronter le plus grand drame de ma vie, la perte de mon papa, libérant ainsi ma vie d’un immense chagrin et j’ai pu poser les mots… et connaître la paix.
On riait souvent du fait de cette complicité entre nous comme une évidence, alors que si nos chemins s’étaient croisés nous ne nous serions pas reconnus… et pourtant tu étais en mon cœur comme le plus précieux des trésors et j’avais totalement confiance pour la première fois… Tu étais mon ami.
Je pense ce soir fort à ta femme et tes enfants… t’avoir perdu va être leur plus grand chagrin… alors c’est un peu pour eux que je formule ces mots
Les gens que nous aimons fort ne meurent jamais tout à fait, ils sèment dans nos âmes des fragments d’eux que nous portons éternellement en nous…
Là où tu es je sais que tu me vois, alors pardonnes moi les larmes que je verse aujourd’hui je pleure mon ami… celui qui m’a aidé à grandir… il s’appelait Papabul pour la plume… mais je dis au revoir aussi à Fred.
Bab’s
Adieu Papabul 20 février 2010, Claudie Becques IP:32e97fad4555403d
Godfordum Frédéric...
Quelle mauvaise farce tu nous fais !
Nous devions déjeuner en famille au printemps disais-tu...
Si je devais te résumer en un seul mot je dirai "générosité".
Comment oublier que tu as fait pour moi 180 km rien que pour venir me soutenir lors de mon animation dans ma commune pour défendre la cause de la Plume et l’Encrier, entrainant dans ton sillage les deux benjamines de l’Assocation.
Tu brisais ainsi la froideur du virtuel, pour te présenter à moi, timide, gêné... ton petit chien dans les bras, ton chapeau sur la tête avec sa petite plume.
Pas évident de se parler les yeux dans les yeux, alors que nous étions confidents sur le net.
Tu étais déçu que peu de monde se soit déplacé, toi le Bruxellois et moi la petite Ch’ti dans mon bled perdu que tu as eu tant de mal à trouver...
Nous y croyions tellement tous les deux !
La cause nous paraissait juste et noble : défendre la langue française ! Rien que ça !
Nous avions ce point commun que d’avoir la tête dans les nuages... Sans doute un peu à cause de notre ciel si bas...
Nous partagions encore les mêmes révoltes qui naissent parfois dans le cœur des gens entiers qui ne peuvent tolérer certaines injustices, certaines inerties...
Fallait que ça bouge !
Toi, tu disais et tu faisais...
Tu fonçais même tête baissée...
Tu n’écrivais plus disais-tu, la lecture et la photographie avait depuis ton hospitalisation une grande place dans ta vie, tu envisageais aussi de reprendre la peinture...
Généreux tu l’étais ô combien !
Toujours à t’inquiéter de tout pour les autres, toujours prêt à aider, à se précipiter au secours de chacun... avant même de penser à toi.
Ton humour je le savais, cachait parfois une tristesse, sans doute due à l’impuissance que tu devais ressentir à ne pouvoir faire quelque chose pour tous ceux que tu croisais.
Mais tu ne t’épanchais jamais, tu disais que toi, c’était pas important...
Alors c’est décidé : pas de frites ? pas de "bonne bière" ?
Alors va Frédéric, va rejoindre les braves gens de ta trempe, parce que c’est bien connu : ce sont toujours les meilleurs qui s’en vont.
Toute ma sympathie va vers tes proches : ta femme, tes enfants... à qui j’adresse mes sincères condoléances.
Ton amitié sincère est à tout jamais ancrée en ma mémoire.
Merci d’avoir croisé ma route.
Clo
Adieu Papabul 20 février 2010, Maya IP:c45d03c0f8a3e746
La virtualité n’est qu’une forme vide ou irréelle pour certains, mais ici, sur la Plume, le monde est bien ancré dans la réalité de nos liens véritables. Notre ami Papabul savait cela : la présence et l’échange dans la sincérité, indépendemment même de ses écrits ou de ses lectures. Etre là est bien l’essentiel qu’il nous a donné. Oui, il va nous manquer.
Je pense à sa famille et aux proches qu’il fréquentait dans sa vie quotidienne hors du site. Douces pensées.
Maya