En réponse à..

" Deux jours, trois mois, quatre ans de vie et de souffrance,
Et puis le môme un jour tire sa révérence
N’ayant souvent connu que la soif et la faim… "

Triste réalité Jean-Claude que tu mets sous nos yeux ce matin. Les années passent et rien ne change face à ce problème et pourtant nous sommes censés avoir atteint, au niveau mondial, un certain seuil de compréhension et de gestion des données et des incidents. Catastrophe nucléaire : tout le monde se mobilise ... Des enfants et des populations dépérissent parce que le climat a changé dans leur région et il n’est plus possible de cultiver, d’élever des troupeaux, d’avoir de l’eau ... Indifférence générale ! Comment cela peut-il encore exister ? Quelle serait la réaction des pays nantis actuellement si les aléas climatiques devaient suivre le même processus sur leurs terres ? Ces enfants qui ne font que passer " " Deux jours, trois mois, quatre ans ... " quel a été leur crime pour n’avoir pas le droit au voyage sur cette Terre ? Ton sonnet me conforte dans l’idée que l’égalité que nous réclamons souvent à grands cris dans nos pays occidentaux n’existe pas car "quelque chose" échappe à notre appréhension de l’humanité dans son ensemble.
Bien égoïstement, comme des milliers d’autres, je vais suivre mon chemin en effaçant ces images pour m’occuper des aléas de mon quotidien. Comment faire autrement ???
Merci à toi de nous rappeler sous cette forme si agréable à lire que nous devrions peut-être mettre en sourdines nos diverses doléances de "ventres rassasiés".
Très bon week-end à toi ! Annie

Bonjour Annie... J’ai voulu résumer en quelques lignes le message que Jean Ziegler essaie de faire passer dans son dernier bouquin, Destruction massive. Le sonnet est un peu réducteur pour ce genre d’exercice mais malgré tout le principal y est quand bien même le dernier tercet n’est pas à mon goût et sera sans aucun doute revu et corrigé...
Comme toi je suis horrifié par ces presque sept millions de mômes qui meurent chaque année de manque de nourriture en Asie, en Afrique et en Amérique latine. J’ai l’impression que tout le monde s’en fout... Loin des yeux, loin du cœur selon le vieil adage. Il y a bientôt trois siècles, un certain Malthus considérait que le pauvre devait logiquement mourir de sa condition. Qu’y a t-il de changer à notre époque de gabegie alimentaire occidentale ? Rien !
Ce ne sont pas les moyens qui manquent mais seulement une volonté politique... Amitiés, JC