Aimer le plâtre en déraison
Aimer, aimer le carrelage
Et le chantier en la maison
Aimer les gaines, le voltage
Je te tiens fermement, spatule
Et je décape avec ardeur
J’oublie le mal dans les rotules
Vernis, ton ineffable odeur
Aimer jusque dans la soudure
Le cisaillement des métaux
Aimer la peine que j’endure
La fatigue et le mal au dos
Sable et gravier quatorze pelles
Les deux bras lestés de ciment
Notre cuisine sera belle
M’exhortè-je tout en trimant
Aimer avec aveuglement
Les clous qui devant mes yeux dansent
Aimer, mais pour toi seulement
L’aveu de mon incompétence.