Moi, voyez-vous, j’habite le même palier
Que ce jeune homme retrouvé décédé.
Non, voyez-vous je n’ai rien remarqué,
Pour tout vous dire lui ai jamais parlé
Car, voyez-vous, c’est vrai que dans l’quartier
Chacun chez soi , on est des gens discrets !
Nous, voyez-vous, on pensait qu’il dormait
Fenêtres ouvertes et télé allumée !
Puis, voyez-vous,on n’sait même pas qui c’est
Bonjour, bonsoir, parfois dans l’escalier,
Et, voyez-vous, ça aurait pu durer
Si dans sa boite y’avait eu moins d’courrier.
Que voulez-vous, c’était sa destinée
Mais, faut pas croire, je suis vraiment peiné !
Août 2005