Je ne sais pas quel est le con qui a chanté « la solitude,ça n’existe pas »,ne me donnez pas son nom, je m’en moque royalement. Cette saleté de solitude se trouve malheureusement réelle,je l’affronte tout au long de ma vie. Quelques fois je gagne la bataille contre elle et d’autres comme en ce moment je la perd. Cette bestiole de solitude n’a pas de limites, elle s’insinue partout, dans mon foyer,ma vie, ma tête,elle est comme un cancer qui me ronge implaquablement. Je suis terrorisée devant elle, j’ai beau sortir, me faire des amis dans mon coin où sur internet,rien n’y fait, elle est là,au fond de mon cœur, elle y est au chaud. Je ne peux même pas vous la présenter car elle est réservée, elle ne sort que le soir,après dix huit heures l’hiver, un peu plus tard l’été où la nuit arrive vers vingt deux heures. Si vous ne la connaissez pas,je pourrai vous dire qu’elle ressemble à un paysage de campagne,sous la pluie(drôle d’idée,mais c’est mon image et je vous la livre).Elle pourrait être un vieillard dans son mourroir,abandonné de tous. Je sais que vous n’accepterez jamais cette vérité,vous, vous voyez une photo en noir et blanc présentant une jolie jeune fille aux yeux tristes.Je ne suis pas gaie ce soir,veuillez m’excuser de vous déranger dans votre vie confortable et peu-être heureuse,je sors de là et vous dis au-revoir, je passerai sûrement un matin car le matin la solitude part en vadrouille pour ne revenir en force que le soir.