Nous avons mis de bon matin
nos sacs à bord d’un bigouden
REFRAIN
Larguez le cul, pour le chalut.
Gare au danger, chalut croché
Les yeux embués, corps en sommeil
Pour les grands bancs, la mer, la veille.
Navires de bois, navires de fer
Tous armés en pêche haturière
Ne sont en fait que des moustiques
osant pêcher en mer celtique
La mer est belle, on l’a chanté
Elle est cruelle, a fait pleuré.
De proches en proches sur nos rivages
Des monuments pour des naufrages.
Le cap au large dans les embruns,
Le bateau tremble, s’ébroue sans fin.
Matelots préparent les apparaux
Sous les ordres du vieux bosco
’route pêche, garçon’ a dit le vieux
Sur dogger bank nous f’rons au mieux
Et dans quinze jours si tout va bien
Ce s’ra ’route terre’ le bon refrain
Les cales pleines nous reviendrons,
Tout frais péché, du beau poisson.
Que nous vendrons à la criée,
Sur les quais de Saint-Guénolé.
Rester à terre, bien loin des ports,
Dormir au sec, c’est le confort.
Pourquoi partir, ré-embarquer ?
la vie est dure au grand métier.
Pour l’air du large au gout salé
Oiseaux de mer, mouette argentée.
Pour l’équipage et l’amitié
Les compagnons du grand métier
Pour l’océan, l’immensité
le sentiment de liberté.