Elle a dit, d’une voix fragile,
qu’elle allait savoir où s’envolent les oiseaux,
et, suivre les traces indélébiles
que laissent leurs ailes sur les sommets les plus hauts.
Elle flottera de nuage en nuage,
à la recherche des Rois Mages ;
et, sûr’ment voit, tout au bout du ciel
le traîneau de Monsieur Noël.
Elle a dit, d’une voix tremblante,
que ses amies seraient, désormais, des étoiles ;
qu’elle en sera la plus brillante
même quand la nuit étendra son plus obscur voile.
Depuis la Lune, elle regardera le monde
avec ses yeux de poupée blonde ;
et, sûr’ment, prendre tour au bout du ciel,
ce traîneau qui n’attend plus qu’elle.
Puis, soudain ; ses yeux se sont clos.
Dans un soupir, elle laissa sa vie s’envoler
pour la faute d’un sombre idiot
qui vit, trop tard, une fillette traverser.
Toute les nuits, mes yeux scrutent les diamants
qui ornent ses cheveux, à présent.
Je tends mes mains vers le bout du ciel,
juste pour qu’elle sache que j’me rappelle
d’elle.