J’ai peur que tu partes,
que, de ta vie, tu m’écartes
quand mes rêves t’agacent.
J’ai peur que tu fuies
quand avec moi, tu t’ennuies ;
que tu me déplaces.
J’ai peur que t’aies peur
quand ton cœur compte les heures ;
que tu ne te lasses.
Que ne dis-je ; que ne tais-je
pour tourner dans tes manèges ?
Que ne tais-je ; que ne dis-je
pour me perdre dans tes vertiges ?
Mon absence est un leurre ;
à chaque minute, j’ai peur.
Si l’un s’en va, l’autre se meurt.
J’ai peur que tu doutes,
que d’autres voix, tu n’écoutes
quand mes silences durent.
J’ai peur que tu m’quittes ;
qu’un matin, tu ne m’évites
à force d’usure.
Que ne dis-je ; que ne tais-je
pour tourner dans tes manèges ?
Que ne tais-je ; que ne dis-je
pour me perdre dans tes vertiges ?
Mon absence est un leurre ;
à chaque minute, j’ai peur.
Si l’un s’en va, l’autre se meurt.