Rangez tous vos Cerbères,
je sortirai de vos Enfers.
J’ai l’art et la manière
de pourvoir rallier d’autres bannières.
Je ne suis pas de celles
qu’on attache ou qu’on ensorcelle
par deux, trois mots glissés
sur l’éphémère d’un oreiller.
Je ne suis pas à acheter.
Rangez tous vos violons ;
vos cœurs qui battent à l’unisson
des rencontres fortuites
aux allures de nuits trop petites.
Je ne suis pas de celles
qui s’enflamment ou bien s’étincellent
sur les sièges feutrés
d’une berline aux vitres teintés.
Je ne suis pas à acheter.
Et ces hommes trop pressés,
prêts à vous bâtir des empires ;
des beaux chateaux de cartes,
et qui te disent "Faut que tu partes.".
Ceux, pour qui, le plaisir
n’est qu’un moment que l’on s’achète
sur un coup de désir,
puis que l’on oublie, que l’on jette...
Je n’suis pas d’celles que l’on achète.
Rangez vos boniments
pour rêveries d’adolescent.
Je ne suis pas une fille
qui s’émerveille des pacotilles.
Je ne suis pas de celle
qu’on attache ou qu’on ensorcelle
par les paillettes dorées
des pistes aux étoiles d’une journée.
Je ne suis pas à acheter.
Rangez tous vos mensonges ;
je les efface d’un coup d’éponge,
puis, je trace, à la craie,
le parcours d’une enfant trop vraie
pour faire partie de celles
qui s’enflamment ou bien s’étincellent
aux yeux acidulés
et autres sucreries rosées.
Je ne suis pas à acheter.
Et ces hommes trop pressés,
prêts à vous bâtir des empires ;
des beaux chateaux de cartes,
et qui te disent "Faut que tu partes.".
Ceux, pour qui, le plaisir
n’est qu’un moment que l’on s’achète
sur un coup de désir,
puis que l’on oublie, que l’on jette...
Je n’suis pas d’celles que l’on achète.