Je vous écris car je ne peux prononcer
ces mots sucrés, que mes lèvres n’osent glisser
intimement, au creu de votre oreille.
Je vous écris, même si c’est pas pareil.
Je vous écris, sans intention mauvaise,
pour vous avouer ces tourments qui me pèsent ;
ces sentiments qui, la nuit, me réveillent.
Je vous écris, même si c’est pas pareil.
Ma plume est banale et rudimentaire ;
un écololier de classe élémentaire
qui griffonne au dos d’une feuille de papier
pour la fille assise, à quelques rangées.
Des mots si simples, qu’on les croyait perdus
au fil du temps ; des souvenirs déçus,
enfermés, à jamais, dans un vieux dictionnaire.
Je les écris plutôt que de me taire.
Je vous écris, car ma voix est cassée
de tous ces mots faciles et récités,
puis qu’on oublie, qu’on jette à la corbeille.
Je vous écris, même si c’est pas pareil.
Je vous écris sans honte, sans retenue
comme le coupable avoue, se met à nu ;
dernier espoir dans le verre d’une bouteille.
Je vous écris, même si c’est pas pareil.
Ma plume est banale et rudimentaire ;
un écololier de classe élémentaire
qui griffonne au dos d’une feuille de papier
pour la fille assise, à quelques rangées.
Des mots si simples, qu’on les croyait perdus
au fil du temps ; des souvenirs déçus,
enfermés, à jamais, dans un vieux dictionnaire.
Je les écris plutôt que de me taire.
Je vous écris puisque je suis trop lâche,
puisque ce biais me facilite la tâche
pour mettre mon cœur en plus simple appareil.
Je vous écris, même si c’est pas pareil.
Ma plume est banale et rudimentaire ;
un écololier de classe élémentaire
qui griffonne au dos d’une feuille de papier
pour la fille assise, à quelques rangées.
Des mots si simples, qu’on les croyait perdus
au fil du temps ; des souvenirs déçus,
enfermés, à jamais, dans un vieux dictionnaire.
Je les écris plutôt que de me taire.