Regarde-moi avec ces yeux
sans me blesser d’un seul aveu.
Apprends-moi la règle de tes jeux,
juste une vie, encore.
Il me faudra des vies entières
pour t’expliquer, à ma manière
que tu es mon air, ma matière ;
juste une vie, encore.
Je veux ton cœur, je veux ton corps
à mes côtés, sans un effort.
Je veux ta raison à mes tords ;
ce phare qui me mène à bon port.
Et, s’il me faut tuer la Mort,
je le ferai sans un remord
pour juste une vie, encore.
Cache-toi dans l’indifférence
mais, sans en avoir l’indécence
d’en oublier nos attirances ;
juste une vie, encore.
Il me faudra l’éternité
pour te prouver, par A+B
que je te veux à mes côtés,
juste une vie, encore.
Donne-moi ton cœur et ton âme ;
offre-moi tes atouts de femme,
et, fais-moi en des kilogrammes ;
juste une vie, encore.
Il me faudra être immortel
pour te dire combien tu es celle
que je veux à mon septième ciel,
juste une vie, encore.
Avoue-moi tes pensées secrètes ;
que tes vertiges me tournent la tête.
Emprisonne-moi à perpète
juste une vie, encore.
Il me faudra être divin
pour que tu le comprennes, enfin :
ma voie se trace sur ton chemin,
juste une vie, encore.
Je veux ton cœur, je veux ton corps
à mes côtés, sans un effort.
Je veux ta raison à mes tords ;
ce phare qui me mène à bon port.
Et, s’il me faut tuer la Mort,
je le ferai sans un remord
pour juste une vie, encore.