A 20 ans, plein d’illusions ;
l’esprit brûlant, le cœur alerte,
tu t’laisses guider par l’émotion ;
l’âme complètement ouverte.
Aucune question à se poser
sur le devenir de soi.
La route semble toute tracée :
"simplement être moi".
20 ans ; rien n’a d’importance
et nul ne peut te retenir.
Entre passions et insouciance,
la vie rime avec assouvir.
Des images de gosse
se bousculent dans ta tête ;
tu deviens plus véloce,
plus féroce et tu t’entêtes.
Mais, le temps laisse son empreinte
sur les chemins que tu empruntes,
se jouant parfois de tes désirs ;
les meilleurs comme les pires.
De son air, il te transforme,
te modèle à la vie des hommes.
30 ans.Tu cherches à t’asseoir,
à te rendre confortable.
Tu perds, un peu, la mémoire
et t’habille en notable.
Le cœur moins électrique
et l’âme un peu plus sèche ;
la vie lance quelques piques
et, Cupidon, ses flèches.
Puis, 40 ; milieu d’une vie.
Les questions sont présentes
et la vieilesse ennemie
se fait un peu plus pressante.
Tu t’impose un constat,
un regard en arrière,
puis, tu te dis "Ca va...
C’aurait pu être plus amer".
Mais, le temps laisse son empreinte
sur les chemins que tu empruntes,
se jouant parfois de tes désirs ;
les meilleurs comme les pires.
De son air, il te transforme,
te modèle à la vie des hommes.
Et les années passent ;
tu acceptes enfin de mourir.
De trop de guerres lasses,
tu te laisses partir,
permettant au futur
de te passer devant,
pour qu’une nouvelle aventure
te prenne tes 20 ans.