Il était solide comme un roc ;
d’ailleurs, ses parents l’appelèrent Pierre.
Il était costaud, fort et mastoc ;
mais, il dort maintenant au cim’tière.
Il aimait vivre, boire et danser
et, n’oublait jamais de sourire,
passant sont temps à s’amuser :
de tout, de rien. Juste pour rire.
Dis-moi ; c’est comment là-haut ?
Raconte-moi, mon ami Pierrot.
Est-ce qu’ils ont tous une auréole ?
Est ce que c’est bien vrai qu’ils s’envolent,
et que, c’est toujours le grand beau ?
Raconte-moi, mon ami Pierrot.
Il avait le cœur sur la main
et la langue, pas dans sa poche
pour les bons mots de plaisantin ;
pour que t’oublies quand c’est trop moche.
Il t’aurait donné sa chemise
même si t’en avais pas besoin.
La gentillesse en simple devise,
mais, lui n’en faisait pas un foin.
Dis-moi ; c’est comment là-haut ?
Raconte-moi, mon ami Pierrot.
Est-ce qu’ils ont tous une auréole ?
Est ce que c’est bien vrai qu’ils s’envolent,
et que, c’est toujours le grand beau ?
Raconte-moi, mon ami Pierrot.
J’espère qu’il se marre encore, là-haut,
assis sur le bord d’un nuage
en regardant les p’tits troupeaux
perdus dans les embouteillages.
C’était un ami ; un frérot
et, j’s’rai bien parti avec lui
me perdre au cœur des cumulos...
Si jamais j’vais au Paradis.