Scène 3 ACTE 2
Madame Nada est seule dans sa salle de bains face à son miroir. (Jeu de lumière avec acteur et miroir de profil par rapport au public en milieu de salle)
Madame NADA -Bonjour madame, vous êtes qui ?
N’obtenant pas de réponse, elle s’en inquiète approche sa main de l’objet, le caresse.
Madame NADA Vous êtes belle, madame. Madame !!! Madame !!!(Elle frappe au miroir)
Madame NADA Toc, toc, y a quelqu’un, pourquoi vous ne répondez pas ? Bon et bien tant pis, je vais voir ma chienne, si elle n’est pas partie. (Et elle sort de la salle de bains, déplacement sur scène , jeu de lumière).
Madame NADA -je voulais faire quoi déjà ? Je ne me rappelle plus, oh ! La, la la la, Seigneur Jésus.
Mamie branche l’aspirateur (Il est une heure du matin puis elle le brandit vers un personnage imaginaire)
Madame NADA - vient ici Al, allez ! Vient ici. Espèce de sale voleur. Arrive le voisin qui tambourine à la porte, très inquiet parce qu’il a été réveillé par le bruit.
LE VOISIN -Madame Nada, ouvrez (mamie laisse l’aspirateur en marche et va ouvrir)
Madame NADA - Oui, voilà, voilà, j’arrive. Monsieur ! Vous désirez !
LE VOISIN Je suis votre voisin, madame Nada, je vous ai entendu crier après un certain Al (Il entre en brandissant un fusil) Il est où votre voleur que j’en fasse de la pâté. (Crie t-il en brandissant le fusil)
Madame NADA - Vous êtes gentil monsieur, vous êtes qui ?
LE VOISIN -Je suis votre voisin, madame Nada. Oh ! Cette maudite maladie, moi non plus, je ne m’y fais pas faut toujours répéter cent fois la même chose. Alors il est où, votre voleur !
Madame NADA - Oh, lui ! Dans l’aspirateur.
LE VOISIN - Dans l’aspirateur ! (S’exclame le voisin estomaqué) Non ! Pas possible, l’est tout petit alors !
Madame NADA - Oui, l’est tout petit mais il fait des dégâts.
LE VOISIN - Ah ! Il a cassé quelque chose ( Puis pour lui-même. Il ne peut pas être dans l’aspirateur, c’est impossible, il examine l’appareil sous toutes les coutures et regarde par le trou du tuyau.
Madame NADA - Il a rien cassé, il vole tout ce qu’il trouve, vous savez, il s’appelle AL, c’est un fouteur de merde, un mangeur de neurone.
LE VOISIN - Madame Nada ! s’exclame le voisin, Comment vous parlez ?
Madame NADA - Et bien, je ne fais que dire la vérité, il est comme cela Al (dit Mamie dans un instant d’extrême lucidité)
LE VOISIN - Un mangeur de neurones, vous voulez dire, mais oui, voyons ! Suis-je bête, AL, c’est l’alzheimer.
Madame NADA - Oui, c’est çà Al machin comme vous dites.
LE VOISIN - Madame Nada, il est une heure du matin, Al ce n’est pas une personne, c’est une maladie.
Madame NADA - ah bon ! Si vous le dites.
LE VOISIN - Oui, c’est une maladie, et ce n’est pas une heure pour réveiller vos voisins et leur faire de telles frayeurs, c’est l’heure de dormir. Vous allez gentiment vous recoucher et ne pas rebrancher l’aspirateur ou je vous le confisque.
Madame NADA - ah, il faut se coucher ! Bon ben, dans ce cas j’y vais.
LE VOISIN Bonne nuit, madame Nada.
Madame NADA - Bonne nuit, monsieur. (Mamie va se coucher fin de la scène)