Perceval : — Sire, y’a plein de bruit, là ! Si ça se trouve c’est bourré d’oiseaux venimeux. Y’en a des rouges, des jaunes, des re-rouges et des pourpres ! Y bouffent que des noisettes et des escalopes de veau. Et quand ils vous donnent un coup de bec vous voyez une grande lumière et ça vous donne la diarrhée ! ( Extrait du Livre VI, Dux Bellorum)....
Arthur : — Je n’entends rien.
Perceval : — C’est le casque, c’est sûr, il vous couvre les oreilles, du coup vous n’entendez pas les oiseaux qui craillent.
Arthur : — Qui… quoi ?...
Perceval : — Qui craillent avant de vous becquer.
(Après un moment de réflexion) : — C’est pas comme ça qu’on dit ?
Arthur : — Mais si... Ils craillent… ajoute le roi découragé tout en levant les yeux au ciel.
Perceval : — Faut vraiment se méfier de ces oiseaux venimeux...
Arthur l’interrompt :
Arthur : — Des serpents...ce sont les serpents qui sont venimeux.
Perceval : — Ah bon, vous êtes sûr, mais en tout cas, ils craillent autant que les oiseaux.
Arthur (qui en a vraiment marre) : — Bon, voilà, j’enlève mon casque
(il l’enlève et le tend à Perceval)
(Et... Surpris) : — ben c’est vrai qu’il y a du bruit…
Perceval : — Je vous l’avais bien dit...Et vous êtes certain que ce ne sont pas des oiseaux ???
Arthur : — Je n’en sais rien. Et inquiet :— où est Merlin ?
(Il crie) : — Merlin !…Merlin !...
(Il marmonne) : — Jamais là quand on a besoin de lui celui-là…
Perceval : — Merlin… Il viendra pas, karadoc l’a enfermé.
Arthur : — Quoi ?... Comment enfermé, et pourquoi il l’a enfermé cet abruti.
Perceval : — Merlin refusait de lui préparer une potion qui donne de l’appétit.
Arthur : — Et qu’est-ce qu’il a besoin d’une potion d’appétit, il n’arrête pas de bouffer ce con.
Perceval : — Pas pour lui… Pour moi… Il me trouve trop maigre.
Il a insisté sur le fait qu’il faut bien manger pour profiter des meilleures choses que la vie nous offre.
Que ce n’était pas abuser de consommer à foison de la bonne nourriture
Arthur : — C’est vrai que vous n’êtes pas gros, mais de là à enfermer Merlin…
Perceval : — Vous avez peur que les serpents vous becquent vous aussi,
(Pensif) : — je ne voudrais pas attraper la diarrhée surtout ici.
Perceval, que l’on distingue à peine dans la pénombre s’agite derrière Arthur.
Arthur : — Mais, qu’est-ce que vous faites encore ?...
Perceval : — Je remets mon casque, un conseil, faites comme moi Sire, on ne les entendra plus mais au moins on sera protégé, c’est ce qu’ils préfèrent vous becquer la tête, des vicieux j’vous dis.
Arthur : — Très bien !... Oiseaux ou serpents, moi je m’casse
(à suivre)