Ô marin suis ta route sur les sentiers de vagues et d’écume.
Suis ton étoile fidèle, fine lumière dans le ciel nacré, ton seul guide.
La lune accompagne ton trois mâts dans le ciel se dégageant.
Marin, cours à l’aventure, le nouveau continent t’attend !
Méfie-toi des brasiers que les naufrageurs allument
Ils t’observent de loin avec leurs yeux de braise cupides.
Capitaine vois tes caravelles dans la tourmente !
Garde le cap, la Pinta ,la Niña dans ton sillage
Gîtent .
Tu es leur seul berger et jamais elles ne se lamentent.
Demain les oiseaux te conduiront vers Hispaniola, la sage
La nouvelle terre que tu croyais auparavant bénite.
Et si au loin un aigle t’attaque
Sache qu’il n’est pas de ton époque
Douze octobre mil quatre cent quatre vingt douze
La Nouvelle Amérique !
Et entrer dans des terres sauvages*
Se lasser de la mer , toujours si lascive
Entre deux coraux, Sage, point n’est d’or
Le Portugal t’envoie une missive
Le Roy t’attend Ô Colomb
Brandissant son fanion bicolore
Entends tu sa voix plaintive ?
Dors Christophe
Le temps te fait l’apostrophe
C’est ton erreur offensive .