Pour moi, je voyais d’abord la vieillesse comme quelque chose de confus, sans un début bien défini ni de fin écrite. Elle ne se limite pas à un âge dit canonique, à une perte de garantie ou à une date d’expiration ...
Moi, je la vois plutôt comme un état de sérénité, une auto-satisfaction du devoir accompli et du partage réussi d’une vie à deux. La vieillesse, c’est comme le roman de sa vie. Un roman dont on peut apprécier faire feuilleter ses nombreuses pages par ses petits enfants ... Oui, je voudrais y croire. Mais bon OK ! ... Je suis d’accord avec vous, tout n’est pas si rose dans la vrai vie !
D’abord, il est logique et naturel de se poser la question. Certains me parlent de la vieillesse comme d’un constat, du résultat d’une saturation, d’un changement dans le regard des autres, d’une suite de crises à passer, d’une image étrangère dans son miroir ou d’une évolution clinique des symptômes d’une maladie. Je l’ai lu dans ... ?? Je sais plus où ? ...
Ces descriptions, ces symptômes, moi, je ne veux pas les voir. Pas tout de suite. Ils ne sont, il est vrai, que des observations, de simples photographies ... Et , en plus, on ne nous parle ici que des conséquences du vieillissement, des conséquences la plupart du temps inévitables, c’est vrai. Mais que fait la police ?
Et je fait quoi moi alors si je veux bien vieillir ? Bien vieillir est souvent une question de volonté (alcool, tabac, sédentarité) ... mais, ne l’oublions pas, c’est aussi et surtout une question de moyens (alimentation, stress, vie sociale) ! Ainsi, il suffit souvent d’essayer de quitter ses mauvaises habitudes (...), essayer ne pas se rouiller (articulations, muscles et mémoire), fuir le repli sur soi et aussi vivre malgré l’absence de l’être aimé. Mais tout ça c’est vite dit !
En fait, moi, je sais que je dois juste apprendre à maîtriser les causes de mon (petit) vieillissement. Maîtriser, gérer ces causes, cela correspond en notre capacité au quotidien, et cela aussi bien à 30, 40, 60 ans et plus, à : entretenir ses repères (famille, amis, réseaux), savoir reconnaître ses propres besoins, être capable de demander de l’aide si nécessaire, et puis aussi apporter son soutien aux autres en utilisant une compétence personnelle solvable.
Je sais ... Cela peut paraître facile pour moi de donner des leçons aux autres ... Et vous avez raison ! Moi-même, coincé derrière mon ordinateur, je suis le premier à ne pas suivre ces consignes !
Malgré cela, il suffit souvent d’ouvrir les yeux autour de soi. Vous avez sûrement dans votre entourage, à côté de vous, des voisins qui sont seuls et qui vieillissement mal. Nous pourrions simplement, moi, vous, oui toi ! devenir pour eux leur soutien, leur sourire, bref leur nouveau repère. C’est peut-être aussi ça bien vieillir.