C ontes et légendes, on aime, Bernard et moi, ces histoires à dormir debout et rêver couché, où les ogres sont parfois gentils, où les loups ont des poules, où les princes peuvent être couards.
A jamais dans nos cœurs et nos mémoires, ils marquent nos rêves, conditionnent nos vies.
D ifficile à croire, comment se fait-il que les femmes sont, elles, toutes et toujours magiciennes ?
A un certain âge, naît un drôle de sentiment
I ntime et personnel, nous assaillant quand on s’y attend le moins.
B ien mal aisé quand ta mère t’appelle "BB" devant tes potes, pourquoi faut-il qu’on pète toujours au mauvais moment, en pleine démonstration de gym alors que tu frimes devant la petite rousse aux yeux vert si charmante...
F outu sentiment, la honte tue !
E milie et Frédéric embarquent pour une fabuleuse chasse au trésor.
C’est dans l’armoire de la chambre d’Emilie que se cache leur vaisseau.
E t les voilà qui s’embarquent, le voyage peut commencer.
H eureux, ils ne découvriront jamais leur trésor. N’est-ce pas là le secret pour encore et toujours avancer avec l’envie et le goût de l’aventure ?
I l nous faut choisir une date pour la révolution mondiale. On ne peut laisser Ghor détruire le monde, l’avenir ne peut être bushé ! Et si Alpha ne répond plus, on se parlera enfin, gros béta !
G rosse incompréhension.
I l quitte son pays en abandonnant ceux qu’il aime, il n’a pas le choix, peut importe la raison, elles sont si nombreuses.
C omment se fait-il que personne ne fasse attention à l’homme au visage fermé qui arrive apeuré, pourquoi personne ne cherche à le comprendre ?
B ête et universelle, l’histoire banale du déraciné qui n’arrive pas à communiquer avec un monde qu’il croyait ouvert et prometteur.
C oup de blues, aucun coups de main, seul le regard des enfants l’apaise. Pourquoi faut-il que nous perdions cette générosité naïve là ?
H ypochrisie de mise, en société c’est indispensable, toute vérité n’est pas bonne à dire. Il y a pourtant des limites à ne pas dépasser.
D ire que l’art n’est beau que s’il trahit la réalité est une grande vérité. J’ai refusé d’aller dire adieu, de fermer les yeux de mon père, est-ce de la lâcheté ou trahir le meilleur ami que j’ai jamais eu sur terre ? Peut-on refuser de voir un cadavre pour garder le souvenir vivant ?
F ace à face, le créateur et sa créature, mais qui est qui ?
B ien heureux celui qui croit, il ne se pose plus ‘la’ question de qui crée quoi...
F ou toutes ces pépites que vous déposez ici, des pépites en plumes écrites par des cœurs en or.
D rôle, non ?
C omme ce site brille de mille feux d’infinie sensibilité, de pudeur contenue, d’émotion pure...
C hemins de fureurs, de larmes, de cris d’espoir et de menus plaisirs, s’ils nous rendent meilleurs, ne nous rendent-ils pas en même temps fous ?
H anté par des souvenirs qui ne fanent pas.
C e passé qui ne passe décidément pas,
B eauté cruelle d’une fiction qui ne masque plus les extravagances du réel. Comment survivre quand le mensonge domine le monde ?
G ribouillis, le plaisir de l’abandon, faire naître de rien des vagues, des fleurs, des explosions volcaniques, des crachats de dragon, des voiles de mariées qui se prennent dans ses longs cheveux roux...
I l n’existe aucun plaisir aussi puissant que celui qui naît de notre imagination.
E lever le griffonnage au rang d’art, créer une académie des gribouillages (ou des craboutchi-craboutcha), ne serait-ce pas une jolie manière de mettre à l’abri les rêves d’enfants ?
Bon, le compte y est ?
OK enfin libre, je poursuis mes élucubrations, rien de pi que de se laisser menotter par une règle vache.
"Aidez moi", dit-il dans une langue que personne ne comprend, le passant passe, presse le pas, refuse de voir l’enfant à genoux sur le trottoir, la nuque penchée, résignée, les mains à plat sur le sol. Il n’a pas demandé à être là, son père a fuit le régime, il l’a abandonné, il fût arrêté. "vas, cours, fuis". Ses mots résonnent en lui.
Eux, ils esquivent la silhouette qui se confond avec son ombre, ils détournent le regard. "aidez-moi". Quelqu’un l’entend, il est emmené.
Il ne comprend pas, il est en prison, n’a pas les bons papiers, à quoi sert d’avoir des papiers quand on n’a nulle part où aller ?
Les paradis sur terre ont le don de nous faire rêver et de nous renforcer dans l’idée que le septième ciel existe, quelque part. Toujours ailleurs, toujours plus loin, là où le soleil luit. Comme s’il fallait mettre le plus de kilomètre possible entre le rêve et le quotidien ! On rêvasse, on se prélasse, derrière la cocoteraie, loin là bas, cachés dans leur village, il y a de pauvres diables qui triment, qui s’écorchent les doigts pour trois roupies et deux sansonnets... Le paradis sur terre est ailleurs, plus loin, pour eux aussi...
Le paradis sur terre ça peut être St Omer, Montolivet ou Middelkerke pour ceux qui savent simplement ouvrir les yeux. Le paradis sur terre n’est pas de fermer les yeux sur la cellulite qui déborde du bikini de sa voisine de plage, c’est d’enlever ses lunettes de soleil, ne plus voir tout en noir. Le paradis ne serait-il pas de prendre son courage à deux mains et d’en tendre au moins une à un enfant blessé ?
Comment se fait-il, nous qui sommes conditionnés pour la course au bonheur, que l’on se régale à ce point des déchirures ? Quoi de plus excitant que le mélange d’éros et de thanatos ? La mort des amants, la mort de l’amour, celle de l’amitié, les mesquineries, les vacheries, les ingratitudes, ... "Regardes, c’est terrible, ce qu’on voit là, sous nos yeux... c’est la vie ! Celle des autres, bien entendu, pas la nôtre, et on se régale comme des imbéciles heureux en croyant que c’est ce à quoi on échappera..."
Comme il est difficile de constater que l’éternité à une fin...
Et pourtant qui osera dire qu’il n’y a aucune vie après l’adieu ?
Elle a des taches de rousseur,
je déteste l’automne,
et pourtant j’aime la fille aux cheveux de feu.
Je me souviens de notre premier baiser,
Je sais qu’elle y pense encore.
Nous nous marierons quand nous serons grand,
peut-être séparément,
mais rien n’enlèvera jamais,
notre complicité de chasseurs de trésors niais..!