Pourquoi suis je montée sur scène l’autre jour et jouer le spectacle ? J’étais morte de trouille d’ailleurs ce jour là, j’ai eu pas mal de trous dans mes textes, heureusement les copines étaient là, inventant, je ne sais combien de facéties pour que cela revienne dans ma petite tête de linotte. Je savais mes textes par cœur pourtant et là, d’un coup sans savoir pourquoi, ma cervelle était vide du moindre mot. Le pire de tout ça, c’est que j’ai rejoué le soir, là n’en parlons pas, ce fut la catastrophe mais personne n’a rien vu, il faut dire aussi qu’il y avait peu de spectateurs était-ce à cause de l’heure tardive ou parce que le temps était pluvieux ? je ne sais pas. Il faut être dingue, masochiste ou narcissique pour monter sur scène. Je suis peut-être les trois en même temps car j’ai recommencé depuis lors d’une soirée slam mais là pas folle, j’ai lu mes textes, pas d’oubli ainsi. Ah si ! Le premier mot mais c’est exprès sinon, j’aurai bégayé et là cela aurait été la terreur, j’aurai jamais pu finir.
Figurez vous que cela m’est arrivé un jour devant plein de monde et un auteur invité à un salon du livre. J’avais à cette époque remplacé au pied levé, une fille qui manquait. Je me suis entraînée à lire le morceau comme on me l’avait indiqué. Mettre les pauses aux endroits bien spécifiés seulement, il y a une pause qui me gênait, je l’ai signalé, on m’a répondu que cela devait être lu comme ça. Sur scène, j’ai fait ce que l’on m’a dit, j’ai fait la pause , plus moyen de repartir. J’ai recommencé mon morceau et de nouveau à la même pause, bégaiement , c’est une copine qui a fini sous les rires de l’auteur qui ne m’en a pas voulu lui, par contre, la maîtresse des lieux m’a tellement réprimandée que je refuse encore aujourd’hui de travailler avec elle.