Vous voulez une rentrée des classes mémorable ? Et bien en voici une qui s’est passée il y a une douzaine d’années alors que ma fille la plus jeune, rentrait pour la première fois dans une "grande classe" le CP.
Il était prévu que sa mère l’amène, et puis la veille, grosse crise de foie, enfin elle était vraiment mal, donc nous avons décidé que c’était moi qui accompagnerais notre fille dans sa nouvelle école.
Pas besoin de vous expliquer les recommandations que sa mère m’a faites la veille,
Elle : "Je te fais confiance, habille la bien comme il faut"
Moi : "Mais oui t’inquiète pas je sais ce que j’ai à faire"
Elle : "Je sais, mais je te connais tu es toujours à côté de la plaque"
Moi "Non mais franchement tu me prend pour un débile ?" e.t.c.....
Evidement, vous vous doutez bien que tout ne s’est pas déroulé comme prévu, sinon je serais pas en train de vous raconter......... le problème c’est que le lendemain matin quand le réveil a sonné, j’ai voulu faire le malin en ne me levant pas tout de suite...... erreur fatale, j’ai repris conscience avec ½ heure de retard..
J’ai eu beau essayer de me faire le plus léger possible quand je me suis levé, impossible de tromper la vigilance de celle qui était encore mon épouse à cette époque.
Elle : "Et voilàààà j’en étais suuuuure !!!!! on peut pas te faire confiance"
Moi : "Mais non t’inquiète pas on sera pas en retard calme toi"
Elle : "Et en plus tu te fous de moi tu es un gros nuuuuuuul !!!!"
Moi : "Arrète de crier tu fais rien qu’à m’énerver un peu plus"
Elle : " Ça y est ça va être ma faute !!!!!"
Enfin ça n’en finissait plus et mon excitation gonflait à la vitesse d’un soufflet au fromage (enfin ça dépend sauf quand c’est moi qui le fait) La dernière fois que j’en ai fait un, tout le monde m’à demandé le recette de ma tarte au fromage, alors c’est vous dire..... Evidement la petite s’est mise à pleurer pendant que sa mère continuait à hurler de l’étage, alors que je me débattait en tentant par tous les moyens de gagner du temps,.
Alors là, deux attitudes possibles, soit la politique du volcan qui consiste à laisser monter la pression sans rien dire, quitte à attraper un ulcère à l’estomac, soit le coup de poing dans la porte, et ça je peux vous dire que ça calme, c’est sur.... Le problème c’est que la dernière fois que j’avais tenté d’éviter l’ulcère, j’ai fini aux urgences avec un plâtre à la main. La porte elle, ça va bien merci.
J’ai vite pris mon café, mais j’ai trouvé une méthode qui m’a permis de sauter un palier, celui de l’absorption qui dans ce cas aurait aggravé encore plus le retard déjà pris et je me le suis injecté avec une seringue directement dans la vessie. Comme ça je me suis retrouvé immédiatement à la phase d’évacuation, je vous le conseille on gagne beaucoup de temps. Un débarbouillage rapide et je me suis occupé de ma fille.
Après l’avoir habillée à une vitesse supersonique, j’ai du encore me battre pour qu’elle accepte de laisser son nounours sur son lit, en lui expliquant que certaines choses devaient rester à leur place, et pas ailleurs, un peu comme un pavé sur le crâne d’un CRS.
Enfin, bon nous avons quand même réussi à prendre le départ, j’étais déjà en sueur la chaleur me montait au visage et je me disais tout en roulant derrière le camion de poubelles qui s’arrêtait toutes les trois minutes, que je devais avoir la figure aussi rouge qu’un gratte-cul.
La libération est enfin arrivée lorsque je me suis présenté ma fille dans les bras, devant la porte de la classe, où les autres élèves étaient déjà en rang, je m’avançais alors vers la maîtresse en bredouillant quelques excuses fouareuses, quand celle-ci me regarde et me dit :
Vous n’avez rien oublié ?"
Non je crois pas pourquoi vous m’inquiétez"
Votre fille est en chaussettes"