Nos rêves sont nos peurs, nos nuits sont nos fardeaux.
Nous voulons vivre encore : voilà notre credo.
Et lorsque nous partons l’espoir guide nos pas
nos yeux en ont trop vu, l’avenir est là-bas.
Nous n’avons pas eu peur car nous sommes des hommes,
nous combattrons encore sous ce destin qui cogne.
Nous voulons vivre encore car nous sommes des hommes
nous avons du courage, plus que des bêtes de somme.
Le voyage s’écoule au rythme des passages,
des patries d’occasion, mais aucun paysage
ne détourne nos yeux de notre but ultime :
demeurer des humains, et fuir ce sort indigne.
L’air devient tout étrange, nous découvrons la mer,
et presque arrivés, nous sommes loin de l’enfer.
Je ne sais pas nager, que diable, il est trop tard
pour rebrousser chemin : à nous deux Gibraltar !
Selon l’organisation marocaine Atime, 4 000 personnes seraient mortes entre 1997 et 2005 dans le détroit de Gibraltar