Après quelques heures de bonheur , nous devions déjà nous quitter. A la sortie d’autoroute ou nous nous étions donnés initialement rendez-vous, ce fut le signal de l’adieu, toi dans un sens et moi dans l’autre. Départ irréel sous un soleil radieux, après s’être inventé un univers sucré de partage, après avoir formé ensemble le diamant bleu du ciel.
Il est impossible de définir la suite d’un rêve au travers d’une telle rupture, dans le soupir d’un dernier je t’aime lâché par une fenêtre prête à glisser dans le vide. Le temps demeure l’artisan d’un paraitre extérieur, et pourtant dans nos intérieurs, gronde un vent à rougir les yeux. Point de colère mais l’orage d’un cœur dans le refus, prêt à extraire des larmes de sang pour tenter de briser les chaines de l’incompréhension, tel un légionnaire demeuré indomptable même pour une cause perdue.
Dans cette tempête invisible, je me rapprochais d’un monde qui n’était déjà plus le mien, un monde sans tolérance où ta main ne serait plus dans la mienne.