J’ avais révé être une fine goélette,
Connaitre le déhanchement des vagues,
Découvrir l’ivresse des hauts fonds,
M’abandonner à la Nature brute.
J’avais révé rencontrer un beau coursier
Frisonner à sa main ferme et douce
Sentir le frôlement du vent, frémir,
A en gonfler toutes voiles dehors,
Me cabrer, recherche du plaisir...
Je ne suis qu’un caboteur.
Moyennant quelques euros
Un quidam s’affalera sur moi,
Mettra en route le poussif moteur,
Ballade, va-et-vient le long de ce canal.
Je ne connaitrai jamais la mer !