Il m’avait bien semblé que Charles rajeunissait,
Charles c’est mon voisin, la maison d’à côté,
Un ancien horloger connu dans le quartier
Pour sa peur de la mort et son habileté !
Aussi un beau matin je l’ai donc questionné
Sur cet air juvénile qu’il semblait retrouver
Et là il a craqué puis s’est mis à pleurer
Et m’entraînant chez lui il m’a tout avoué !
Il avait inventé sans trop savoir comment
La fameuse machine à remonter le temps,
Chez lui chaque pendule tournait à contre sens
Faisant de son logis fontaine de jouvence !
Au début m’a-t-il dit j’étais vraiment heureux
J’avais vaincu la mort, ne serai jamais vieux
Et puis j’ai réfléchi sur ce qu’était la vie
Depuis que la Terre tourne et j’ai enfin compris !
A quoi cela sert-il d’arrêter les aiguilles
Si chaque jour qui passe est un jour bien rempli !
Acceptons le destin comme tout un chacun
Et vivons pleinement sans penser à la fin !
Alors je l’ai aidé à passer au pilon
Ces maudites pendules qui ne tournaient pas rond
Faisant d’un vieux bonhomme un tout jeune garçon
Car deux vies d’affilée ça doit être bien long !
Janvier 2008