Noir. Fondu, un intérieur, côté jardin, filtre bleu roi, impression crépuscule.
Entre chiens et loups, une silhouette floue en contre-jour, un homme ou une femme, autre chose ? Seul détail douloureux, l’arthrose, manifeste, au niveau du doigt pointant le ciel...
Zoom avant, sur la table un dictionnaire ouvert, le verbe agréer y est surligné, le signe qu’il y a un enfant en âge d’école, au moins, dans la maison abandonnée. Panoramique droit, on découvre du pain sur lequel on s’est manifestement acharné, il fume encore, ceux qui vivent là n’ont pas disparus depuis très longtemps...
La caméra détaille, avec talent, dans un lent traveling 360, le vide qui domine et écrase la scène, entraînant malgré lui le spectateur incapable de résister à la pesanteur accablante du silence...
Voilà, le décor est planté pour une nouvelle nuit d’horreur...
Encore une stupide soirée passée à t’attendre, seul devant la télé !