La vieillesse m’a dit un jour le médecin est héréditaire, mes grands parents on vieilli, mes parents l’ont fait aussi et moi je le ferai, tu parles d’une tuile et on peut rien faire. Ah ! On a bien essayé des remèdes qui ont ralenti le processus. Regardez la chirurgie esthétique par exemple qui font ressembler les femmes à des statues sans le sourire car elles risquent de s’arracher la bouche ; Il y a aussi les antirides, anti- cellulite et tout un nombre de potions “miracles “ qui vous rajeunissent moi je ne m’en sers pas, je me moque comme de l’an quarante de mes rides, d’abord, je n’en ai pas. Bon vous allez dire que je fuis mon âge, ce n’est pas vrai , j’assume mes vingt ans. La vieillesse n’est pas dans mes préoccupations.
J’ai entendu dire un jour par ceux qui ont eu quarante ans que l’on passait tous par le stade d’une crise, On réalise à cet âge que la jeunesse et l’insouciance sont passées. Je ne sais pas, je ne l’ai pas eu... Tu l’as feras à quarante-cinq ans alors m’a t’-on répondu, j’ai attendu, j’ai tout prévu. J’ai acheté des livres au cas où elle m’envahirait comme un ennemi qui rentre dans un pays...
J’ai jeté mes livres car dans l’entrefait, j’ai atteint la cinquantaine et là m’a t’on dit, c’est une autre crise, celle où l’on se demande ce que l’on fera seul ou en couple une fois que les enfants sont envolés faire leur vie... ailleurs. A cette période on sent les premiers rhumatismes, les premières rides, les premiers malaises de la vieillesse... Mes cinquante ans sont passés et j’attends toujours... Rien ... Il n’y a rien ... Peut-être à la soixantaine alors ? Je ne sais pas. Enfin ils ont fini par m’angoisser avec tout ça, vous ne vous en rendez pas compte vous le mal qu’ils m’infligent alors je suis allée chez mon médecin qui m’a répondu comme je l’ai dit au début de mon texte que c’était héréditaire et que tout le monde y passait. Moi alors, on m’oublie ? J’ai toujours vingt ans ... Certes, il y a de beaux sillons autour de mes yeux et de mes lèvres mais c’est normal, je souris tout le temps ou presque. Lorsque je ne le fais pas c’est que je suis triste par la solitude qui me tue. Docteur, Docteur, vite un médicament contre la solitude ...Ah ! Cela n’existe pas. Le remède est en moi ? Mais c’est quoi docteur ? Vous me préconisez des amis. Il faut que j’aie des amis, des personnes à aimer et la solitude partira ... Je vous dois combien docteur... Deux cents ? C’est drôlement cher ...