Ce matin il tombe une petite pluie fine de ‘cristal’, dans la rue il y a de larges flaques où se regardent des poubelles dégrafées et des chats précautionneux qui font du slalom entre. Semblant oublier le ‘carnage’ des batailles rangées et nocturnes que l’on contera longtemps encore dans les gouttières...
L’heure est enfin venue de la paix, du ‘relâchement’, la vie reprend, j’ai une pensée émue pour la chatte tigrée ‘vieillissante’ qui a du mal à se mettre en chasse, elle semble ‘se recueillir’, se convaincre qu’il faut se ressaisir et se battre, encore, pour un bout de mou...
Mais ‘l’origine’ de mon ‘malaise’ est le regard de mon fils de 2 ans qui me regarde enfiler mon imper au lieu de ‘boire’ son biberon à ailes ‘d’avion’ (un ‘concorde’ russe mou du plus bel effet). Il me regarde, l’air de penser que je dois être aussi siphonné qu’un "miaou" pour oser sortir par un temps pareil.
"Et si je téléphonais à mon patron pour lui expliquer que, pour garder l’estime de mon fils, je me vois contraint de garder la chambre ce matin" ?
Ce matin est un de ces matins mous où l’on aimerait ‘être pendu par les pieds, paraît qu’ça fait circuler le sang’, j’espère surtout que cela aide à réfléchir...
Pffff ! Tout ce qui m’attend au-delà de cette aube mal rasée, de cette rue humide, de ces enfants emmitouflés qui courent vers la masse sombre de l’école...
Je me penche vers ma fille pour le bisou d’au revoir : "Bon, bon..." (Elle est contre les effusions publiques).
Je la regarde grimper les escaliers, sa classe est éclairée et à l’air accueillante...
J’ai la gorge serrée, des larmes perlent, mais ça ne se voit pas trop à cause de la pluie... (Quand je ne me surveille pas, moi aussi, je pleurniche vite).
Non d’un chien ! Qu’est ce que j’ai pu détester l’école !
Et si demain est un matin mou pour vous, résistez à l’envie de vous pendre par les pieds, un cumulet fait parfaitement l’affaire pour se remettre les idées en place !