J’ose vous adresser quelques alexandrins,
Au risque de vous apparaitre ordonné
Alors qu’au hasard toute ma vie j’ai donné.
Si je me plie à ce douteux exercice,
Ne me suivez pas, je vais au précipice.
Plus vite, toujours, je vais et bientôt tombe
Sans bruit, à pas feutrés, je vais à la tombe.
N’espérez pas, mes amis, ma chûte ralentir,
Ne comptez plus me voir désormais mentir.
Quand je dis être gai, semble optimiste,
En fait, je pleure me découvrir fumiste.
Mes mots sont glissants, toute ma vie dérape
Sans joie ni tristesse, futur me rattrape.
Au risque de choquer par mon attitude,
Ne cherchez point à combler ma solitude
Au Père Hugo, je restitue l’Alexandrin
Aux vers libres, je repars, ne suis malandrin.