Quand je regarde le bleu de la mer mes visions partent loin, très loin dans un passé ou la paix et la quiétude régnait dans mon pays et où l’innocence des uns et la générosité des autres embellissaient le reste de ce beau paysage.
Tout au long de l’année, on travaillait dure a l’école pour avoir de bons résultats et ce afin de pouvoir exaucer nos vœux de bonnes vacances, la condition non négociable avec papa !
Dés l’arrivée du mois d’Août, le mois le plus chaud de l’année, mon père nous emmenait découvrir la mer et Il fallait s’approvisionner et acheter tout en double ration pour un voyage de trente jours, et quel voyage !
Un camping sauvage dans une petite plage située entre une crique et la fin d’une montagne, un paysage féerique où selon les dires des villageois de cette région , la reine Élizabeth eu passée 15 jours entre son yacht et la dite plage !
Pour l’atteindre, il fallait descendre une pente rocheuse et rude en même temps mais l’arrivée en bas était la victoire des petits (nous) puisque les grands le faisait difficilement !
La journée se passait entre la mer et le bronzage involontaire, car on partait avec mes frères découvrir les beaux coquillages, on dessinait une ligne continue et faisions la course sur la plage, on partait à la chasse aux oursins, qui étaient un délice avec un bon jus de citrons !
Après la sieste et le goûter on partait à la découverte de Césarée (Cherchell) une ville qui a laissé parler d’elle dans l’histoire romaine et que mon père aimait tant nous la faire apprendre. Mon premier étonnement fut lorsque j’ai vu au musée de cette ville le dieu romain Jupiter ! Mon père nous racontait, et que selon la mythologie romaine, qu’il s’appelait Zeus dans la civilisation greque et qu’il était le roi des dieux et des hommes et par un signe de sa tête secouait tout l’univers. Comme j’étais curieuse je me souviens avoir posée cette question au guide : "comment une pierre en marbre pourra secouer l’univers monsieur ?"Vous savez, Je souris a chaque fois que je me rappel ça et je me dis que j’aurais sûrement causée beaucoup d’ennui a papa avec mes questions !
Le retour au camping se faisait avec beaucoup de brouhaha puis hop ! Une autre baignade avant le beau coucher de soleil, et sans attendre papa on partait ramasser le bois qu’on pouvait trouver pour allumer un grand feu le soir, et dés qu’il fut allumé on commençait a tournoyer, crier et chanter comme des indiens puis fatigués on s’endormait très facilement sans peiner ma mère.
Les vacances se terminaient hélas rapidement, les bagages pliés, papa nous autorisait pour une dernière baignade où l’eau salé de la mer se mélangeait avec nos larmes, après avoir terminé on se retournait vers cette mer en lui jurant de revenir "On reviendra l’année prochaine...Nchallah !"
Mais ce ne fut pas le cas car la décennie noire frappa mon beau pays.