Posé sur une roche funambule d’un temps
Les âges verseraient dans l’irréel leur mémoire
Créditant l’infini d’une pose dérisoire
Les heures s’étireraient insolentes, rêvant
Le temps désaccordé promènerait sa vacance
Dans les combles de l’intemporel, de l’indifférence
L’ennui prostré décillerait son ombre
Avide d’imposer sa présence sombre
Si le temps arrêtait sa vision au péage
De l’absurde, il accuserait son naufrage
Invincible armada voguant sur non sens
Percuté par une lame incisive en transe
Le monde d’une jeunesse se coifferait
Ridicule vieillard à l’allure juvénile
Le langage serait au présent sans passé
Le futur révoqué serait exilé sur une île
Raymonde verney