L’enfant est assis, seul, à son bureau, éclairé seulement par un petite lampe.
Plongé dans le dictionnaire, il cherche la signification du mot « agréer » !
A l’école ce matin, ce stupide prof de Français n’a pu résister à leur coller un contrôle pour le lendemain.
L’enfant ne se rend pas compte que l’atmosphère de sa chambre s’alourdit de plus en plus, devient gluante, opaque, irrespirable.
Tout à coup, une main aux doigts gris, déformés par l’arthrose s’abat sur sa bouche.
L’enfant essaie de se libérer, mais en un clin d’œil, il perd connaissance.
Quand il revient à lui, il est enchainé sur un lit, dans une horrible cave puante, humide et froide. Il essaie de crier mais la peur lui broie la gorge et il fond en larmes.
Les heures passent lentement ; De temps en temps, il appelle « au secours, aidez-moi ». Rien ! Personne...
Le silence est de plus en plus oppressant. Il a faim, le petit bout de pain de ce midi ne lui suffit pas.
Par le soupirail, un courant d’air glacial lui tombe sur la tête.
Il est à bout de forces...
Il aimerait tellement avoir le talent des héros de toutes ces séries télévisées !
La peur, l’épouvante, la colère lui donnent un sursaut d’énergie. Mais il a beau s’acharner, se débattre, rien n’y fait ? La chaine qui le lie lui entaille le thorax.
Une tâche de sang apparaît sur son T.shirt bleu.
Attiré par cette odeur âcre, un rat aux yeux rouges plonge d’un bond sur le petit.
Celui-ci se débat, hurle, mais l’acier pénètre de plus en plus profondément dans sa chair tendre. Une fine rigole rouge s’écoule le long de son bras, le rat y plante les dents...
D’un coup, la porte s’ouvre et va s’écraser contre le mur.
Le rat s’enfuit en couinant.
L’enfant ouvre des yeux remplis d’effroi, une sueur glacée lui coule le long du dos.
Un monstre vient d’entrer...
à suivre ???