Au royaume des fleurs elle n’a point de rivale
Odorante et gracieuse en vase de cristal
Comme dans nos jardins où cent mille autres poussent,
De celles d’Ispahan dans leur gaine de mousse
Aux blanches de Corfou que nous fredonnons tous.
Puis encor celle-ci, de bois et de métal,
Certes moins poétique mais ô combien vitale
Aux blanches caravelles et vaillants conquérants
Qui cherchant Cipango par delà l’océan,
Les guida sans faillir sur les routes du vent.
Une dernière enfin, rare comme l’opale,
Fleur extraordinaire au monde minéral,
Une belle des sables au parfum d’harmattan
Et pétales de gypse nés de la nuit des temps,
Reine de Chinguetti, princesse du Soudan.
JCJ 2005