Un de mes voeux serait de retourner en Bavière, là où j’ai passé mes quinze derniers jours de vacances d’adolescente.
Pouvoir à nouveau fouler la Marienplatz, assister à douze heures précises au petit spectacle d’automates retraçant une tranche d’histoire locale et écouter le concert de fanfare qui s’ensuit.
Retrouver la jeune fille qui à l’époque m’avait si bien reçue dans son petit village de Pähl. La reconnaîtrais-je ? Nous avons correspondu pendant quelques temps, puis les années passant et absorbées l’une et l’autre par notre quotidien, les liens se sont rompus. J’ai essayé de retrouver Pähl sur Internet mais l’endroit est trop minuscule, c’est comme si je cherchais Jupiter dans un ciel d’été.
J’aimerais à nouveau savourer ces délicieux doubles cornets de glace ou m’asseoir à une terrasse de brasserie pour me désaltérer d’une chope de bière tout en chantant des airs entraînants comme ils en ont le secret.
Revivre mes journées à Prien au bord du lac Chiemsee. Ce beau lac qu’on appelle la-bas, "la mer bavaroise" se trouve au pied des Alpes entre Munich et Salzbourg.
Revisiter le château d’Herrenchiemsee, superbe copie de celui de Versailles. M’imprégner à nouveau des douces sensations ressenties dans cet endroit où ne faisait qu’errer de temps à autre un « roi de conte de fées », cousin germain en ligne directe de l’impératrice Sissi : Louis 2 de Bavière.
Me souvenir des mines de sel de Berchtesgarden. M’affubler d’une tenue bleue de travail et d’une ceinture avec un grand pan derrière pour protéger mon fessier. De quoi ? A l’époque nous avions bien ri de ce déguisement mais la suite nous a appris qu’il nous fallait descendre par des tobboggans pour rejoindre un petit plan d’eau qu’on traversait en radeau.
Salzbourg, ah ! Salzbourg ! Ville de naissance de Mozart. Un bijou de poésie, de romantisme mais malheureusement j’étais trop jeune à l’époque pour apprécier cette ville à sa juste valeur. Il ne m’en reste même plus les cartes postales achetées à l’époque.
Combien de temps me faudra-t-il encore attendre pour retourner dans tous ces lieux ? Referais-je un jour ce pélerinage empli de la nostalgie de ces moments de joies ?